I should write.

Eh oui ca fait bien longtemps que je n'ai pas posté ici, voir posté tout court. Mais que dire, où commencer ce périple que fut la fin de mes années "lycée" et le début de mon futur universitaire que je prédis d'ores et déjà chaotique.
Ma première déception, n'en n'est pas vraiment une. En fait même si je suis content d'être maintenant bachelier, je n'ai pas eu ce que je voulais. On a beau me dire qu'ai travaillé comme un dingue, un stressé mais l'envie n'y était pas. Je n'ai pas arrivé à m'être assez concentré sur l'objectif BAC, le graal qui ne veut peut être plus rien dire mais qui représente tout à la fois. Même si je fut agréablement surpris de mes prestations en Philosophie en Histoire-Géographie où par rapport à mes pronostics mes notes ont doublées, je n'ai pas eu ce ticket d'entrée qui aurait rendu les choses plus simples, m'aurait bien décomplexé pour mes concours qui me restaient à faire. Même si j'ai eu les félicitations de ma famille, de mes amis, d'inconnus, je ne suis guère satisfait de moi-même. Mon égo en a pris un certain coup je dois vous le confesser. Ah je pense que cette note en Mathématiques et mes "accidents" en Français et SVT de l'année dernière vont encore trottés dans ma mémoire pendant ces dix jours d'attente.
Ma seconde déception, elle est réelle. Je suis très déçu de ma capacité à encaisser les coups. Je me suis tourné les pouces la nuit, j'ai peu dormi, peu mangé, constamment sur les nerfs, constamment à faire le pitre avec mon futur. On dit que l'on est jamais assez préparé pour un concours certes. Même si j'ai eu de la chance de tomber sur deux textes en anglais que j'avais précédemment lus et étudiés je ne peux encore me satisfaire de ma prestations. Ah ce sujet de Géo à Bordeaux, cette dissertation à Grenoble, cet anglais au concours commun vont encore aussi être sujets de remords pendant ces dix jours et vraisemblablement pour cet été, voire pour l'année prochaine.

Mais j'ai rencontré des gens, des gens qui ont été dans la même galère que moi. Peu importe nos origines géographiques, sociales, des personnes m'ont aidées à soutenir mes doutes, car eu aussi au fond d'eux-mêmes avaient les mêmes. Oh mon dieu, grand souvenir qui va rester ancré de voir les trains remplis de concurrents qui n'ont pas l'air si méchants, qui n'ont pas l'air si cons, qui sont même pour certains carrément sympathiques. Cette fête improvisée dans le wagon restaurant du Grenoble - Paris du sept juillet 2008 reste un moment où on manque de recul par rapport à ce que on vient de pondre, alors on déconne, on s'en fout royalement, on est enclin à rêver de l'année prochaine, on se voit tous ensemble dans quelques mois dans le même amphi avec nos têtes ébahies, on l'a fait. On a achevé notre rêve, plus rien ne peut se passer on se sent invincible. On se sent capable de faire l'impossible, de s'épanouir. Sur des dégouts / approbations du sirop d'orgeat entre deux wagons première classe c'était la grande classe.

Comme l'a bien dit Joana, une page se tourne, c'est la fin d'une époque. Là on est dans l'attente. On espère. On a essayé, j'ai essaié c'est le fruit de mes presques douze mois de pensées obsessionnelles qui seront jugés dans moins de dix jours, qui peut être sont entrain d'être jugées en ce moment même. Pour vous avouer l'ultime Paris - Brest comme lycéen, jeune con de dix-huit ans et fraîchement en vacances fut tendus. Mes yeux hagards entre deux pauses sommeils ont fait peur je crois. Le papy à coté de moi soufflait trop fort, genre c'est l'Etna qui agonit quoi. Mais vous vous rendez compte quand ce vieux con m'a demandé de baisser mon Ipod qui n'était qu'à 30 % de sa puissance auditive (soit pas fort quoi), je l'ai renvoyé pêtre on lui demandant peut être d'arrêter de respirer comme ça je pourrais enfin décompresser. I'm a bad ass quoi/